D’aussi loin que je m’en souvienne, je me suis sentie différente.
Enfant, je m’amusais à imaginer des mondes colorés, dans lesquels je trouvais refuge.
Je jouais d’ailleurs plus souvent avec les couleurs, qu’avec des poupées ! Mon imagination n’avait pas de limite. Le jardin devenait un immense univers enchanté pour créer des potages magiques. Et toutes sortes de papiers étaient des supports magnifiques pour tester l’usage de la peinture, de l’encre, quitte à éclabousser les murs !
Ce n’était pas du goût de tous. Alors, j’ai voulu, comme tout le monde, rentrer dans une case, prédéfinie, ne pas faire de vagues.
Mais que d’inconfort.